Améliorer l’euthanasie des animaux de laboratoire

« Pour évaluer les méthodes d’euthanasie, nous souhaitons établir des critères fondés éthiquement qui puissent étayer les prises de décision », explique Sonja Hartnack.

  • Description du projet

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    En Suisse, plusieurs millions de rongeurs sont euthanasiés chaque année une fois achevées les expériences auxquelles ils participaient, ou parce qu’il s’agissait d’animaux excédentaires. Le CO2 constitue la méthode généralement retenue et il peut être supposé que ce gazage provoque chez eux des sensations de douleur, de la peur, de la crainte et des difficultés respiratoires avant qu’ils ne perdent connaissance. L’euthanasie des animaux constitue également une souffrance morale pour les personnes chargées de leur administrer des soins.

    A l’heure actuelle, les avis des expert·es divergent quant à savoir si le CO2 constitue la méthode optimale pour euthanasier les animaux ou s’il existe de meilleures alternatives. Sonja Hartnack de l’Université de Zurich est persuadée que « si l’évaluation de la méthode au CO2 s’avère si difficile, c’est que des résultats d’étude homogènes et des critères d’évaluation adaptés font défaut ». Certains indices laissent par ailleurs supposer que les êtres humains ont une perception déformée du comportement des rongeurs – qui est évalué différemment en fonction des informations disponibles sur le contexte.

    La question se pose également de connaître la charge que représente l’euthanasie des animaux pour le personnel, et et quelles en sont les conséquences pour les animaux les animaux. S’il est discuté depuis quelque temps de burn-out et stress post-traumatique au sein du personnel, la détresse morale est à l’inverse rarement évoquée. Des études ont, par exemple, montré que plus le personnel soignant exerce un contrôle sur l’euthanasie, plus sa qualité de vie est grande.

    « Pour évaluer les méthodes d’euthanasie, nous souhaitons établir des critères fondés éthiquement qui puissent étayer les prises de décision », ajoute Sonja Hartnack. Le but de ce projet est d’augmenter le confort des rongeurs pendant l’euthanasie. Il s’agit par ailleurs de développer et de mettre en œuvre des stratégies d’intervention afin d’améliorer le bien-être des animaux de laboratoire comme la qualité de vie du personnel.

  • Titre original

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    Linking animal and human welfare - refining rodent euthanasia