(5) Soupeser plus clairement les dommages et avantages des expérimentations animales

Comment évaluer la souffrance dans le cadre d’une expérimentation animale ? Ce projet de recherche vise à élaborer des recommandations permettant de prendre des décisions éthiques plus éclairées à l’avenir.

  • Description du projet

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    En Suisse, avant d’autoriser une expérimentation animale, les autorités doivent procéder à une analyse dommage-avantage, au cours de laquelle il est nécessaire de répondre à diverses questions : Quelle est l’ampleur du dommage pour l’animal ? Quels sont les avantages pour la recherche, pour la société ? Dans la pratique, il s’agit souvent d’une pesée des intérêts très difficile à réaliser. Comment évaluer la souffrance des animaux ? Comment mesurer les avantages ? Et comment comparer ces deux facteurs ?

    Sans oublier un obstacle supplémentaire en Suisse : la Constitution fédérale exige de respecter « l’intégrité des organismes vivants » dans le traitement des animaux. Cela soulève par exemple la question suivante : Qu’est-ce qui porte atteinte à l’intégrité ou dignité d’un animal ? À l’échelle nationale et internationale, les spécialistes concernés font face à de grandes difficultés dans la mise en pratique de l’analyse dommage-avantage.

    « Le problème vient notamment du fait que nous ne disposons pas de critères éthiques clairs pour évaluer les dommages dits pathocentriques tels que la douleur ou le stress chez les animaux », souligne Matthias Eggel de l’Université de Bâle, responsable de projet. « Il n’existe pas non plus de critères correspondants pour évaluer les dommages non pathocentriques, tels que l’instrumentalisation ou l’intégrité physique, qui portent atteinte à la dignité de la créature. »

    Le projet de recherche de Matthias Eggel vise à progresser sur cette épineuse question.

  • Titre original

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    Beyond the 3Rs - Developing a 21st century account of strains and harms in animal research